Vestiges de An My
Description
Situés non loin des tours de Chiên Ðàng (à 65 km de Ðà Nẳng) nous y avons été guidés à travers les rizières par une petite fille à vélo, transportant sa petite sœur. Après la traversée d'un cimetière de campagne, nous arrivons aux restes de quelques soubassements. On nous dit que c'est là. On aperçoit au loin un pont écroué.
Historique
Les recherches menées ont montré l'existence de plusieurs monuments, notamment d'un kalan en brique dont le sanctuaire abritait un imposant linga (aujourd'hui au musée de Chiên Ðàng). Il ne reste de tout cela que des fondations à moitié inondées ; les briques ont été démontées et réutilisées ailleurs.
Le mystère des bustes de An Mỹ (~ Vème siècle)
C'est pourtant dans ces ruines minables qu'en 1982 ont été découvert quelques pièces qui divisent encore la communauté archéologique. Les 3 bustes trouvés à An Mỹ posent problème car leur style ne correspond à aucun des styles chams connus. Ils pourraient cependant être les représentants les plus anciens de la sculpture chame !
La comparaison avec certaines œuvres indiennes (Gupta) tendrait à en faire le chaînon manquant entre l'Inde et le Champa, datant de l'hindouisation de ce dernier au IVè siècle. Mais tous les spécialistes ne partagent pas cette opinion. Le débat risque d'être passionné
A SUIVRE …
La polémique
Albert le Bonheur et les chercheurs vietnamiens (Trần Kỳ Phương , Hồ Xuân Tịnh) sont partisans de l'ancienneté des pièces, tandis que d'autres (Emmanuel Guillon) les considèrent comme douteuses car "étrangères à l'art sacré du Champa, quelle que soit la période considérée".
Au musée de Binh Dinh, il y aurait une pièce identique au buste féminin de An Mỹ ...
Un petit tympan également trouvé en 1993 à An My fait aussi polémique :
"L'absence de parure, de vêtements, la position des mains, celle du corps, et surtout la place du décor floral" font douter de son authenticité (MSCDN - Edition AFAO - Paris 1997)
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